Qu'est-ce que l'ambre

L’ambre que nous utilisons pour nos bijoux est la résine fossilisée issue d’une certaine espèce de conifères ayant poussé il y a environ 50 millions d’années dans la région de la mer Baltique principalement. Il y a de l’ambre un peu partout dans le monde, mais celui de la région de la Baltique est idéal pour la bijouterie.

A cette époque lointaine, il y avait là d’immenses forêts.
Les conifères étaient plus grands et plus gros, il y eu surproduction de résine ; c’est pourquoi on retrouve de gros blocs d’ambre. Sont intervenues aussi l’action de l’eau lors de l’enfouissement des arbres ainsi que la sédimentation particulière en sols adéquats générant
des conditions idéales de conservation.

L’ambre peut prendre toutes sorte de couleurs, du jaune clair au marron foncé en passant par le rouge cuivré ou des teintes de bleu !

L’ambre est très léger, de densité voisine de 1 , il flotte entre deux eaux dans l’eau de mer et s’échappant des sédiments des fonds marins baltes, il se retrouve quelquefois sur les plages de ces régions. Il n’est pas très dur, mais ne se raye pas facilement. Il peut contenir des débris de végétaux ou de petits insectes emprisonnés par cette matière collante au moment de sa formation. Ces débris ou insectes de 50 millions d’age , visibles par transparence, ont gardé leur aspect initial comme s’ils avaient été englués hier. Il ne faut pas le confondre avec l’ambre gris du cachalot dont on se sert pour élaborer les parfums. L’ambre aussi dégage aussi une odeur particulière et unique si on le fait brûler , cela est du à l’acide succinique , intervenant dans le cycle de respiration et de dégradation des végétaux.
Si on frotte l’ambre contre un tissu, il se chargera électrostatiquement. Certains ambres sont opaques, d’autres translucides.
L’opacité provient de micros- bulles de gaz emprisonnées dans la résine au moment de sa formation

De tous temps, depuis le néolithique , l’ambre a eu une grande valeur. Pline l’Ancien le citait déjà en l’an 50 avant JC , les peuples du nord de l’Europe s’en servaient en 330 avant JC selon le récit de Pythéas l’Explorateur . Il y a eu des routes de l’ambre comme il y eut des routes de la soie , partant de la Baltique jusqu’en Italie. De là l’ambre était distribué dans une grande partie du monde. On en a retrouvé dans la tombe de Toutankhamon.

Les traditions populaires prêtent à l’ambre des vertus médicinales, telles que soulager les maux de tête , de dents pour les bébés , les maux de gorge , les affections dermatologiques , les rhumatismes , la nervosité , l’anxiété, la régulation du système nerveux , autrefois la purification de l’air , etc…. Il est utilisé en lithothérapie et serait bénéfique contre la pollution électromagnétique.

L’ambre est associé à nombre de légendes à travers les âges.

Parmi celles-ci , une légende celte rapportée par Lucien de Samosate en 150 après JC raconte qu’un sage et très vieil homme nommé Ogmios aurait fait prisonniers un grand nombre d’hommes et de femmes avec une chaîne d’ambre que ceux-ci auraient pu briser facilement mais beaucoup d’entre eux restèrent enchaînés , pressentant qu’il valait mieux choisir une voie de sagesse. De nombreuses autres légendes associent l’ambre aux larmes des déesses telles que les Héliades pleurant la mort de leur frère Phaéton tué par Zeus.

Comme on le voit, l’ambre ne nous laisse pas indifférents. C’est une matière mythique, chargée de vertus et d’une part de mystère. L’ambre est classé comme gemme organique : c’est un matériau issu du vivant donc proche de l’humain , ce qui nous permet de nous sentir en totale osmose à son contact.